La performance de Walter Lupi fut l’un des moments forts du festival. L’Italien, inconnu en France, entre sur scène, salue l’audience dans un anglais improbable, et entre dans le vif du sujet avec une version éblouissante d’All along the Watchtower de Jimi Hendrix. A l’issue de ce premier morceau, le ton est donné. L’homme est debout, il vit ce qu’il joue. L’expression de son visage, de sa gestuelle, évolue à chaque mesure. L’immersion est immédiate et totale.
Lupi enchaîne les compositions, inspirées et servies par un jeu de guitare éblouissant. Il fait sonner chaque note, et chaque note résonne dans un son ample et cristalin. Sa manière de jouer, avec beaucoup de volume, beaucoup de jeu de rythme (il utilise régulièrement sa caisse comme un percussion), maintient une dynamique telle qu’à aucun moment on n’est guetté par l’ennui.
Son univers musical est empreint de nostalgie. La finesse des mélodies, l’utilisation d’accords suspendus évoquent les grands espaces, on pense à Pat Metheny. Les morceaux prennent de l’ampleur dans le développement de motifs rythmiques qui rend l’ensemble cohérent et envoûtant.

Walte Lupi propose ce que le fingerstyle a de mieux à offrir. Sa grande maîtrise de l’instrument lui permet de se focaliser sur la musique et l’émotion.
Un musicien généreux qui nous prend par la main et nous ouvre les portes de son univers.